Fin ce jeudi 29 septembre 2022 de l’atelier de formation et d’orientation du cadre de mobilisation des ressources domestiques en faveur de la planification familiale en Guinée. Ils étaient au total 25 participants venus de différents départements ministériels, de la société civile et des partenaires au développement à prendre part à cet atelier, organisé par le Ministère de la santé et de l’Hygiène Publique à travers sa Direction Nationale de la Santé Familiale et de la Nutrition (DNSFN).
Ces participants ont, durant trois (3) jours renforcé leurs compétences en mobilisation de ressources, comprendre les cibles d’un plaidoyer et sur l’élaboration des messages de plaidoyer. Des thématiques qui leurs ont permis de finaliser le plan de plaidoyer pour la Mobilisation des ressources endogènes à travers la revue des plans d’actions et des messages. Docteur Camara Siré responsable de la PF au niveau de la direction nationale de la santé familiale et de la nutrition, revient sur l’objectif de cette rencontre, “l’objectif principal c’est de renforcer les compétences des membres du comité national de plaidoyer et Mobilisation des ressources domestiques et de les amener à coordonner cette activité de mobilisation des ressources endogènes.” Poursuivant son intervention, elle donne des précisions sur le rôle du comité national de Plaidoyer pour la mobilisation des ressources endogènes en Faveur de la Planification Familiale en Guinée : « le rôle du comité provisoire serait d’abord d’identifier les principaux donateurs dans le pays, ensuite élaborer des arguments de plaidoyer à proposer à certains donateurs tels que les médias pour couvrir nos activités. Nous allons après organiser une grande journée de mobilisation de ces ressources pour obtenir des fonds des partenaires donateurs. Et enfin nous allons faire le suivi de la mise en œuvre de l’utilisation de ces fonds-là. »Explique-t-elle.
Ce plan de plaidoyer fait partie des actions prévues par le Plan d’Action National Budgétisé (PANB) de planification familiale (PF) 2019-2023. Il a été élaboré et adopté dans la perspective de mettre en œuvre le plan stratégique national de Santé de la Reproduction, de la Mère, du Nouveau-né, de l’enfant et de l’Adolescent (SRMNIA) en matière de PF. Docteur Ndiouga Diallo Responsable de l’Unité Santé du Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA) en Guinée structure qui appui techniquement et financièrement la mise en œuvre de ce plan, explique pourquoi faut-il se tourner vers les ressources domestiques. « Les financements au niveau mondial se raréfient et il y’a de plus en plus de priorités. Avec ces appuis financiers que les bailleurs font à la Guinée depuis des années, il faut se préparer maintenant à trouver des financements domestiques. Nous pensons qu’il y’a des potentialités dans le secteur privé qui ne sont pas bien exploitées. Et c’est dans ce cadre que le gouvernement veut mettre en place une stratégie de mobilisation de ces ressources internes, vous comprendrez pourquoi l’UNFPA qui est un des grands partenaires du gouvernement dans le cadre de la PF souhaite l’appuyer. »
Chaque année dans le monde, plus de 500.000 femmes et filles meurent suite aux complications imputables à la grossesse et à l’accouchement. La Guinée selon l’EDS de 2018, enregistre qu’en à elle par an 550 Décès maternels pour 100 000 naissances vivantes avec un taux de 22% de femmes en union qui ont des besoins non satisfaits en matière de Planification Familiale. Des chiffres qui prouvent à suffisance la nécessité de mobiliser des ressources pour la PF. Bayo Néné Aye, participante et présidente du Comité Exécutif National de l’AGBEF « Nos impressions sont très bonnes à partir du moment où on a pensé à des mobilisations de ressources au niveau endogène car la PF en Guinée reste à améliorer. Beaucoup de femmes meurent parce qu’elles n’ont pas suffisamment d’information sur la PF. »Précise-t-elle. « Au cour de ces trois jours, nous avons appris beaucoup de techniques de plaidoyer afin de mobiliser des ressources endogènes pour améliorer la santé sexuelle et reproductive et faciliter l’accès aux produits PF dans les zones rurales et urbaines. » Explique Touré John Tamba, Responsable Programme du Réseau Africain des Jeunes et Adolescents en Population et Développement. Représentant l’organisation des sages-femmes à cette formation, Diallo Fatoumata Djouldé quand elle, promet de restituer les expériences acquises afin que ses collègues puissent aussi être outillées.
A préciser que ce plan de plaidoyer prendra en compte certaines composantes à savoir : améliorer la chaine d’approvisionnement, assurer la sécurisation des produits en santé de la reproduction et de PF, positionner la PF comme un élément de développement durable dans le système mais aussi accroitre les ressources domestiques pour le financement de la PF à travers le public donc l’État, le secteur privé et des particuliers.
O.K
