Le Fond des Nations Unies pour la Population UNFPA a organisé ce jeudi 19 juillet 2023 une session de plaidoyer auprès des communes de Conakry. Objectif, encourager une mobilisation des ressources domestiques autour d’un taux de 2% pour financer la planification familiale (PF).
Présider par le Secrétaire Général du ministère de la santé, cet atelier a réunit plusieurs maires, conseillers et conseillères communaux dans un réceptif hôtelier de la place. Francesco Galtieri , Représentant de l’UNFPA en Guinée explique l’objectif de cette rencontre « on a réunit les maires, les conseillers et conseillères des communes de Conakry pour continuer une conversation qui avait commencé en 2022 concernant l’engagement des élus locaux a destiner une certaine parties des ressources communale a un taux de 2% à la planification familiale ». Poursuivant son intervention, le représentant de l’UNFPA précise qu’il est important de garder ce dialogue vif « la question de la planification familiale devient un sujet essentiel de réflexion pour les décideurs parce que d’un côté le gouvernement a pris un engagement pour l’atteinte des objectifs de qualité de vie socioéconomiques des citoyens du côté de la santé, de l’éducation etc… D’un autre côté il faut que les élus locaux puissent aussi faire leur partie, en assurant à travers la prise en compte des questions de planification familiale dans les plans de développement local et dans les plans annuels d’investissement de ses besoins afin que chaque foyer puissent mettre au monde autant d’enfants dont la qualité de vie et de dignité puissent être assurées » a t-il détaillé avant de rajouter « il s’agit vraiment de faire en sorte que des femmes et leurs compagnons aient des enfants au bon moment dans leur vie pour ne pas créer des préjugés à la fois à leur avenir, ou à leur épanouissement« . Pour terminer Francesco Galtieri rappelle que les questions de santé prénatales, maternelles et néonatales sont essentielles parce qu’une vie de qualité démarre au moment même de la grossesse de la maman »
Concernant la question de gratuité de la planification familiale (PF), le représentant de l’UNFPA estime qu’il y’a sans doute un élément de gratuité au moyens contraceptifs et aux services de planification familiale. Selon lui, le gouvernement a fait un énorme effort pour les mettre à disposition à des prix très accessible. « Mais il faut aller au-delà, de regarder strictement l’accès aux moyens de contraception qui est essentiel sans doute, mais il faut faire un effort collectif pour que ça rentre à la fois pas seulement dans le budget de l’Etat, pas seulement dans l’accompagnement des partenaires mais aussi dans les budgets communaux. La planification familiale c’est une responsabilité de la société aussi » à précisé Francesco Galtieri représentant de l’UNFPA en Guinée.
Dr Mohammed Lamine Yansané Secrétaire Général du ministère de la santé pour sa part, exprime ses attentes vis-à-vis de ce projet « les attentes du ministère sont assez claires c’est de voir comment la question de la planification familiale peut-être une appropriation au niveau local. Déjà il y’a un engagement fort du gouvernement qui prend en charge le coût des contraceptions actuellement à 50%, les partenaires y contribuent et les collectivités se sont engagées que eux-mêmes vont mettre 2% de leur budget dans le financement de la planification familiale ». Poursuivant son allocution, il rappelle que « les bénéfices de la planification familiale sont énorme. En terme d’activité santé publique, c’est l’activité la plus rentable en terme de résultat. C’est pour cela on ne peut avoir de meilleur résultat qu’en travaillant avec les communautés avec leur plein participation » a déclaré docteur Mohamed Lamine Yansané .
Par rapport à l’évolution de la planification familiale en Guinée, le Secrétaire Général estime que les tendances sont positives. Au cours des 3, 5 dernières années, on est passé de 7,5% à 13%. Mais que cette évolution n’est pas encore suffisante parce que l’objectif avant 2030, c’est d’arrivé au moins à 25% de taux de prévalence contraceptive. « On est qu’à la moitié de çà et 2030 c’est dans 6 ans. C’est pour cela que je disais qu‘faut un engagement collectif des uns et des autres, qu’il y’a encore des besoins énormes non satisfait en matière de planification familiale. Ça veut tout simplement dire que les femmes veulent se planifier mais il n’y a pas de service qu’il leur arrive pour pouvoir satisfaire ce besoin. De façon globale les tendances sont bonnes, mais nous devons accélérer pour être au rendez-vous d’ici 2030. »
Madame Camara M’balou Fatoumata 3ème vice maire de la commune de Matoto et aussi participante à cet atelier s’engage à faire la restitution et de convaincre ses collègues pour faciliter la réalisation de ce projet. « Si on voit un tel projet se diriger vers la collectivité, je pense que nous sommes mieux placés, et nous sommes à l’écoute de la base. Cette population silencieuse là, c’est nous qui connaissons leurs problèmes. Ils ne se sont pas trompé de cible et de partenaire. Nous allons faire la restitution au niveau de nos collègues conseillers et de la population pour la bonne réussite du projet car on en a besoin. En ce qui concerne l’obtention des 2% du budget des citoyens, nous allons expliquer à nos collègues les avantages de la planification familiale . Je pense qu’ils vont adhérer parce que c’est pour le bien-être de tous. » a-t-elle martelé.
Mariama ciré Diallo.