Le Réseau des Jeunes Ambassadeurs pour la SR/PF de Guinée a à travers un appui technique et financier du projet HSD (Haute Qualité des Services de Santé pour le Développement) a procédé ce vendredi 4 Novembre 2022 au lancement officiel « des clubs Jeunes Ambassadeurs pour la Santé de la Reproduction dans les écoles de Conakry ». Ces clubs ont pour mission principale d’organiser des activités de sensibilisation afin d’informer leurs paires au sein de leurs établissements.
Le Réseau des jeunes ambassadeurs de Guinée composé de représentants d’associations, de groupements, de mouvements de jeunes, œuvre pour la santé de la reproduction et la planification familiale, afin de permettre aux jeunes de s’épanouir en toute responsabilité sexuelle et qu’ils connaissent leurs droits et les fassent valoir. Il a vu le jour grâce au partenariat de Ouagadougou (PO) qui dans le cadre de sa lutte pour l’amélioration et la promotion de la santé reproductive et l’accès à l’information et aux services de planification familiale dans la sous-région Ouest Africaine Francophone a favorisé la création des réseaux de jeunes dans les 9 pays membre du PO.
Abou Maimouna Diallo, le président du réseau des JA-SR/PF en Guinée estime que le changement de comportement reste un facteur important en matière de santé sexuelle. « Les jeunes ambassadeurs ont pour mission principale de mobiliser le plus grand nombre de jeunes autour de la thématique de la santé de la reproduction et de la planification familiale pour susciter chez eux un réel changement positif de comportement » et pour y arriver ils utilisent plusieurs techniques dont « la communication interpersonnelle, de masse et les nouvelles technologies de l’information et de la communication, incluant les médias sociaux » conclut-il.
C’est pourquoi ils ont initié dans le cadre du projet ‘’Haute Qualité des Services de Santé pour le Développement‘’ la création de clubs Jeunes Ambassadeurs pour la Santé de la Reproduction dans les écoles afin qu’ils organisent à leur tour des activités de sensibilisation sur les thématiques liées à la santé de la reproduction dans leurs établissements respectifs, auprès de leurs paires. Safiatou Diabaté, la représentante des clubs des jeunes ambassadeurs pour la santé de la reproduction dans les écoles promet qu’ils ne se rongeront pas les pouces « Ce programme dont nous sommes bénéficiaires constitue une précieuse semence qui nous permettra de mener les activités de sensibilisation. Nous prenons donc l’engagement d’aller au bout de nos objectifs »
Représentante du Projet HSD à cette cérémonie, Dr Jacqueline Haribot se réjouit de cet accompagnement « C’est un plaisir et un devoir d’accompagner le réseaux des jeunes ambassadeurs de Guinée pour les aider à être maitres de leur destin afin de trouver eux-mêmes la solution à leurs problèmes » c’est donc dans cette optique que l’USAID à travers son projet ‘’Haute Qualité des Services de Santé et de Développement,‘’ n’a pas hésité à les appuyer dans cette démarche « Dans leur plan d’action pour l’année 2022 ,ils ont sollicité mettre en place des Clubs Jeunes Ambassadeurs pour la santé de la reproduction dans les écoles. Ils estiment que les ‘’ J.A ‘’ dans les quartiers n’étaient pas suffisants et qu’il faut allez dans les écoles pour être en contact directe avec les élèves afin de mieux les informer et les responsabiliser »
Ils sont au total 120 jeunes venus de 12 écoles de la capitale pour être formés sur la santé de la reproduction. Ils ont pour taches de sensibiliser et d’informer leurs paires sur tout ce qui concerne la santé reproductive.
Pour sa part la Directrice adjointe de la santé scolaire, Dr Paulette Béavogui a encouragé les jeunes ambassadeurs sur cette initiative avant de plaider à ce que ce programme soit élargi dans les autres écoles de Conakry et même à l’intérieur du pays « avec l’installation de ces clubs dans les écoles nos activités seront mieux guidées et nous sommes prêts à les appuyer tout au long du processus » a-t-elle promis.
A signaler, que la population guinéenne est majoritairement jeune dont : 45% de moins de 15 ans, 64% de moins de 25 ans et 33% entre 15 et 34 ans. Elle croît à un rythme accéléré avec un taux de croissance annuelle près de 3%. Le pays enregistre un très faible taux de prévalence contraceptive qui est à 12,6% alors que les besoins non satisfaits sont à 27%.
ASMAOU DIALLO