Lancement officiel de la Campagne Nationale d’offre gratuite des services de Planification Familiale.

Lancement officiel de la Campagne Nationale d’offre gratuite des services de Planification Familiale.

Le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Public en partenariat avec le Fond des Nations Unis pour la Population (UNFPA) et le projet SWEDD a procédé ce 31 octobre 2022 au lancement de la campagne d’offre gratuite des services de planification familiale. Objectif, contribuer à l’augmentation de la prévalence contraceptive en améliorant l’accès des femmes à l’information et aux services de planification familiale moderne. Cette campagne qui prendra fin le 31 Novembre 2022 vise également à sensibiliser les hommes pour permettre aux femmes de mieux accéder aux méthodes de contraception.

La Guinée selon l’EDS de 2018, enregistre par an 550 décès  maternels pour 100 000 naissances vivantes avec un taux de 22% de femmes en union qui ont des besoins non satisfaits en matière de Planification Familiale. La directrice nationale de la santé familiale et de la nutrition, docteur Djènè Fadima Kaba revient ici sur l’importance de la planification familiale. ‘’La capture d’un dividende démographique est un enjeu politique pour la Guinée. La Guinée s’est inscrite dans cette dynamique et cela ne peut être acquis qu’à travers une bonne planification familiale. Il y a une volonté politique affichée déjà avec l’engagement du pays à acheter 50% des besoins contraceptifs et dans les nouveaux engagements le gouvernement a décidé d’augmenter de 10% et ça a commencé cette année pour aller vers la souveraineté contraceptive.’’  A-t-elle ajouté.

Le taux de prévalence contraceptive était de 7% en 2012 et de moins 12% en 2016. Des statistiques qui ne laissent pas la représentante de l’UNFPA indifférente. Docteur Olga Sankaran « Cela signifie qu’on augmente d’un point par taux de prévalence contraceptive. Cela ne rend pas compte de l’intensité des investissements qui ont été réalisés dans ce pays, parce qu’ailleurs le même investissement produit entre 2 à 3 points de prévalence par an.’’ Une situation due aux pesanteurs socio-culturelles, à l’accessibilité géographique, à la surfacturation… Des obstacles qui ne sont pas insurmontables comme nous l’explique Dr Sankaran ‘’Nous devons revoir vraiment les stratégies et intensifier les actions pour plus d’impact… C’est pour cela que je disais tout à l’heure que cinq jours de plaidoyer et de sensibilisation n’étaient pas suffisants. Il nous faut intensifier et en faire un de chaque jour, de chaque responsable à chaque niveau, que chacun intègre le plaidoyer pour l’espacement des naissances dans son discours, dans ses actions de tous les jours. Et ensemble nous verrons que d’ici deux ans les chiffres vont commencer à changer, que les 21% des femmes qui veulent d’une méthode de contraception et qui n’ont pas accès, elles vont avoir accès à ces méthodes-là’’. Déclare-t-elle, tout en précisant qu’il faut une mobilisation sociale soutenue et un investissement massif pour diminuer le taux d’avortement non sécurisé dans le pays. »

Représentant le Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique à cet évènement, Dr Bachir a réitéré la volonté du gouvernement à réussir le combat pour l’atteinte des objectifs en matière de PF « Cette campagne s’inscrit dans l’alignement de la volonté politique des autorités de la transition qui ont mis dans la feuille de route du ministère de la santé comme priorité le bien-être de la population et tout particulièrement celui de la femme et des enfants.’’ Poursuivant son intervention, le conseiller principal du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a fait un plaidoyer à l’endroit des agents pour la remontée des informations ‘’Cette campagne est un moyen de sensibilisation et de communication. Il va sans dire que cette campagne n’a pu se faire sans le soutien de nos partenaires techniques et financiers. Je fais un plaidoyer pour qu’on ait une remontée de données qui nous donnerons des arguments factuels pour appuyer ce qui a été dit ici et pour qu’on puisse aboutir à la gratuité des services de planification familiale. »

A signaler que l’amélioration de l’accès des populations aux services de planification familiale permettra non seulement d’éviter environ 32% de décès maternels et près de 10% de décès des enfants mais aussi de contribuer de façon significative à réduire la pauvreté et la faim, renforcer l’autonomisation des femmes et améliorer l’éducation.  

O.K

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *