Le 1er Congrès international de Médecine Légale et de santé et Sécurité au travail a pris ce vendredi 25 Mars 2022. Cette Edition inaugurale a offert un cadre idéal de partage d’expérience à travers des panels et des débats qui ont permis aux participants d’en apprendre plus sur certaines réalités dans la sous-région. Les travaux de ce Congrès étaient axés sur les Violences Sexuelles et la prévention des risques professionnels en milieu de travail.
Ils étaient au total 308 Participants dont 136 femmes venus de la Guinée, du Sénégal, de la Cote d’Ivoire, du Benin, du Niger, du Burkina Faso, du Congo-Brazzaville, de la France et des États Unis ministère privée à prendre part à la rencontre. Durant deux (2) jours, les participants ont partagé leurs expériences et échanges sur le phénomène des violences sexuelles, de la santé en milieu de travail et du COVID- 19 en milieu de travail à travers la présentation de près de 90 études scientifiques. Président la cérémonie de clôture, le chef de cabinet du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Thierno Mamadou Bah a au nom de madame la Ministre remercier les participants pour le travail accompli « L’un des mérites justement de cette rencontre est précisément ce que nous avons pu tous observer c’est qu’il y a eu fondamentalement des échanges et ça ne s’est pas limité par une culture de conclusion. » a-t-il déclaré en espérant que « ce premier Congrès Africain de Médecine Légale et Santé au Travail permettra du moins nous l’espérons d’envisager le futur de ces différentes disciplines avec grandeur et optimisme » a-t-il souhaité.
Initiateur de cette rencontre et Président de la société guinéenne de médecine légale et santé au travail, le Professeur Hassan Bah s’est dit très satisfait par la qualité des présentations, des échanges et par le nombre de participant et que les résolutions du congrès sont en parfaite adéquations avec les objectifs. En ce qui concerne la problématique de prises en charge des victimes de Violences Sexuelles « les congressistes ont décidé à l’unanimité de renforcer les capacités de la médecine légale à travers la création ou la construction d’un institut de médecine légale. » Poursuivant son intervention, Professeur Hassan Bah titulaire de Médecine Légale du CAMES s’est également exprimé sur le deuxième objectif qui est la formation des médecins légistes « nous avons déjà un diplôme d’étude spécialisée en médecine légale donc à travers la collaboration interrégionale nous allons renforcer cette formation et faciliter la mobilité de ces étudiants dans la sous-région. Et avec l’appui du Ministère de la santé, décentraliser la médecine légale à l’intérieur du pays. » Pour le troisième objectif, qui est axé sur la médecine du travail il a déclaré « on s’est rendus compte qu’il n’y a pas une nomenclature de maladie professionnelle. On a donc décidé de mettre en place une commission qui va plancher sur la mise en place d’une nomenclature sur la médecine du travail ».
Pour les participants à ce Congrès, les échanges et les travaux étaient très riches car cela leur a permis de mener une démarche pluridisciplinaire entre spécialistes Santé au Travail, Médecine Légale et professeurs des autres disciplines présents, Professeur Hélène Yappo Ette, Pionnière de la Médecine Légale en Côte d’Ivoire et Médecin Légiste et Enseignante en Médecine Légale « ca démontre que les spécialités que nous exerçons sont des discipline transversale qui améliorent le bien-être de l’être humain et cela vient à point nommé suite à la COVID-19 qui nous a traumatisé, donc on rend grâce à Dieu pour l’organisation de ce Congrès qui est un challenge réussi. »
Après avoir apprécié le déroulement du congrès, le Docteur Ebouat K M Victor, Médecin Légiste de Côte d’Ivoire, Membre de l’Institut Légale au CHU de Bouaké est revenu sur certains acquis de la rencontre « l’on croit souvent que les victimes ne sont que du côté féminin et les agresseurs du côté masculin mais nous avons eu des communications qui nous ont permis de redresser cette impression en vue de comprendre que les rôles peuvent s’inverser en ce qui concerne les violences. Cependant, sur la santé au travail, nous avons été orientés sur ce qui se passe dans divers pays de la sous-région, certes, les débats nous ont permis de nous renforcer les uns les autres en termes de connaissance, c’était un très beau congrès »
A signaler que la dernière journée de ce congrès a connu l’organisation d’une table ronde axée sur ‘’ Réflexion sur une proposition de loi en rapport avec les agressions sexuelles sur les mineurs : cas de la pédophilie et de l’inceste’’.
Hadiatou Yaya SALL