Nommés le 23 janvier dernier par le Président de la Transition, le Colonel Mamadi Doumbouya, les quatre-vingt-un (81) membres du conseil national de la transition (CNT) ont été installés officiellement dans leurs fonctions. La cérémonie a eu lieu dans l’enceinte de l’Hémicycle, au Palais du Peuple à Conakry. Elle a connu la présence des Présidents d’institutions républicaines, des membres du comité national du rassemblement et pour le développement (CNRD), des ministres du gouvernement de la transition, des représentants du corps diplomatique et consulaire accrédité en Guinée, des acteurs de la société civile, des délégations venues de la Sierra Leone et du Mali. Issus des ‘’forces vives’’ de la nation guinéenne (des partis politiques, des organisations de la société civile, des centrales syndicales, d’organisations patronales, des forces de défense et de sécurité…), le CNT jouera le rôle de parlement jusqu’à l’élection des députés de la future assemblée nationale.
C’est le premier Président de la Cour Suprême qui a été mandaté par le Président de la transition pour procéder à l’installation de ces conseillers. Dans son discours de circonstance, il a demandé aux conseillers de respecter les articles de la charte de la transition élaborée par le CNRD. Dans cette charte, il est indiqué à l’article 56 que : « le Conseil National de la Transition est l’organe législatif de la transition ; il a pour mission d’élaborer et soumettre pour adoption par référendum le projet de la constitution, d’élaborer et adopter des textes législatifs… ».
Pour sa part, le président du conseil national de la transition, le Docteur Dansa Kourouma a tenté de rassurer sur leur engagement à répondre efficacement aux aspirations du Peuple de Guinée en cette période déterminante de l’histoire du pays. « Je suis conscient de l’enjeu mais aussi de la responsabilité qui incombe au conseil national de la transition dont j’ai la charge de conduire les destinées ; nous sommes une des voix les plus fortes et légitimes du peuple qui donnera la garantie démocratique faisant foi aux convictions que nous incarnons et un espoir de bâtir une Guinée meilleure », a-t-il souligné.
Pour y arriver, il demande l’accompagnement de toutes et tous pour une transition réussie et inclusive. « Nous devons travailler nuit et jour pour pouvoir mériter la confiance du peuple de Guinée. Nous allons travailler de manière transparente pour doter la Guinée d’une Constitution qui sera adoptée et approuvée par le peuple de Guinée. Une Constitution qui servira de base pour la mise en place d’institutions fortes et solides qui puissent résister au temps et à la tentation. Nous comptons sur l’accompagnement de toute la communauté internationale, la CEDEAO, l’Union Africaine (UA), toutes les organisations sous régionales mais aussi et surtout, la population guinéenne » a-t-il sollicité.
A peine installé, le conseil national de la transition bénéficie du soutien de la Sierra Leone et du Mali dont les présidents de l’assemblée nationale et du CNT à la tête de fortes délégations ont pris part à la cérémonie d’installation des nouveaux conseillers du CNT de la Guinée.
Oumar M’Böh