C’est une jeune fille âgée de 15 ans résidant au quartier Madina situé à la périphérie de la commune urbaine de Kankan qui vient d’être victime d’un viol. Le présumé violeur est actuellement dans les mains de la direction régionale de la police de Kankan. Il a été présenté à la presse ce mercredi 6 octobre 2021.
« Nous étions sortis hier soir dans les environs de 21 heures, pour participer à une fête de rue nocturne (Farègnary). Après, aux environs de 23 heures, il m’a proposé de m’accompagner pour faire un transfert d’unité et qu’ensuite il me raccompagne chez moi. Mais à ma grande surprise, après le transfert, il m’a conduite dans un endroit inconnu, il m’a terrassée et m’a violée » a expliqué la victime.
Ibrahim Diakité, c’est le nom de l’accusé, est élève talibé, il nie les faits qui lui sont reprochés et précise que c’est un coup monté contre sa personne. « Cette fille et ses parents m’accusent à tort de viol. La fille et moi, nous nous connaissons. On vit dans le même quartier. Mais hier soir à 23 heures j’étais déjà en train de dormir. Je me suis couché à 21 heures. Moi je ne lui ai jamais demandé d’aller faire un transfert quelque part. C’est un coup monté, parce que son père aussi a dit qu’il m’a vu. Ce n’était pas moi, et j’ai des témoins », a-t- il déclaré pour sa défense.
Du côté de l’Office pour la Protection du Genre et des Mœurs (OPROGEM), le commandant Saladine Diallo a tout d’abord rassuré que l’affaire sera transmise au tribunal de première instance de Kankan. Puis s’adressant à la population, il conseille en ces termes : « à tous les jeunes, à tout le monde de cesser de violer les filles, quand vous violez une fille vous avez gâté sa vie surtout une mineure. Et même vous, ça va vous retomber dessus un jour. Il faut penser au fait que vous allez avoir des filles, et que si vous aviez des sœurs ce que vous ne voulez pas qu’on fasse à vos sœurs ne le faites pas aux sœurs des autres ou aux filles des autres ».
Il faut préciser que les cas de viols sur mineurs sont devenus récurrents, c’est le deuxième cas en l’espace de trois jours.
Mamadi Kaba