Comme dans plus de la moitié de la planète, la Covid-19 a fait en Guinée des milliers d’hospitalisations et plus de trois cent décès. La situation est devenue préoccupante jusqu’à rendre par endroit certaines populations réticentes à venir se faire soigner dans les hôpitaux et centres de santé à cause d’une désinformation qui s’est emparée des esprits.
Le Service National de la Promotion de la Santé (SNPS) a noué un partenariat avec des médias en ligne qui traitent des questions de santé. L’objectif est de circonscrire les rumeurs à travers des messages de sensibilisation en faveur de la continuité des services dans les structures sanitaires.
Ce partenariat s’inscrit dans le cadre du projet TAKEDA dont le but est de déployer des moyens nécessaires afin d’assurer la continuité des services de santé de la mère et de l’enfant en cette période d’épidémie de Covid-19.
Dr Ibrahima Fania Camara en service au SNPS explique que le projet TAKEDA « est un programme financé par le Japon qui assure la continuité des services de santé en période de Covid-19. Il est pour le moment implanté uniquement qu’à Conakry et a été soutenu par l’UNFPA qui a mobilisé les fonds auprès des Japonais ».
Ce référent technique de tout ce qui est hygiène au sein du SNPS, indique qu’il est question « de travailler avec plus de 550 mille femmes dont 10% sont supposées être dans une possibilité de contracter une grossesse les mois avenir », et que la DSNPS s’est demandé « comment pouvons-nous assurer la continuité des services de la santé de la reproduction, de la planification familiale, des nouveaux nés pendant cette période de crise sanitaire »
Il a été jugé utile de s’intéresser à 16 structures de santé de Conakry. Un choix qui n’est pas le fruit du hasard précise Dr Fania Camara. « Conakry n’a pas été choisi de façon fortuite, c’est parce que plus de 90% des personnes qui attrapent la Covid-19 sont à Conakry, donc il y a beaucoup plus d’impact ici qu’ailleurs dans le pays. C’est pourquoi le projet est expérimenté à Conakry ».
Constitué de plusieurs volets dans son exécution, le projet TAKEDA se devait d’être vulgarisé. Un plan de communication a été élaboré dans lequel, il y a la mise en place d’un réseau de plateformes digitales. « C’est une fédération de site internet d’information d’un côté et d’influenceurs Web de l’autre. Ce, pour créer ensemble un compact en vue de la diffusion d’informations vérifiées venues de sources crédibles, sur des canaux accessibles aux populations », assure Ibrahima Fania Camara.
« L’idée est de faire en sorte que les rumeurs soient beaucoup plus circonscrites et puis traité à la minute et amener beaucoup plus de femmes à avoir ces services de santé. Pour le moment nous avons 10 sites internet qui traitent des questions de santé, que nous avons pu identifier après un atelier organisé à cet effet et nous allons travailler avec eux pour que les articles publiés soient communs », développe Dr Fania.
Pour cela, le SNPS a pris contact avec l’association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI) et également avec d’autres blogueurs indépendants « qui se sont dits d’avis parce que c’est une initiative sociale, chacun va essayer de faire son mieux pour aider sa population pour cette Covid-19 puisse se terminer dans notre pays ».
Plus loin, Dr Camara affirme que « nous allons faire en sorte qu’ils travaillent ensemble, dans la production d’articles mensuels. D’autres activités viendront, comme l’élaboration de bulletins d’information. Il y aura des réunions de coordination que nous allons tenir pour que chacun se sente concerné et qu’à la longue lorsque le projet TAKEDA sera fini, que le ministère de la santé ait le courage avec les résultats qu’on aura obtenu, de reprendre le flambeau et continuer le processus ».
Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) dans son rôle régalien d’aider à la préservation de la santé des populations, a réussi à mobiliser des fonds auprès d’une firme pharmaceutique japonaise appelé TAKEDA.
Le chargé des programmes santé de la reproduction à l’UNFPA en Guinée rappelle qu’il avait « un problème qu’il fallait vraiment résoudre avec l’avènement de la pandémie de la Covid-19, c’est conformément donc à cette situation que le pays vivait, que le ministère de la santé en collaboration avec l’UNFPA ont pu mobiliser des fonds auprès de la firme pharmaceutique japonaise afin de pouvoir assurer la continuité des services de santé dans ses structures de santé de Conakry ».
« C’est dans le cadre de notre mandat, surtout notre mission couvre les services de maternité. On ne peut pas voir une femme qui veut donner naissance, mourir d’une pandémie, nous allons prendre toutes les dispositions pour qu’on puisse accompagner ces femmes qui sont en état de famille, c’est dans ce cadre qu’on a mobilisé cet argent », déclare Dr Apollinaire Delamou.
Avant de conclure que « c’est très important, l’UNFPA n’a fait qu’appuyer le financement, un cadre de dialogue a été mis en place entre personnels de santé et journaliste qui traitent les questions de santé ».