La consultation prénatale (CPN) est l’une des étapes importantes que la femme enceinte doit suivre avant la période de l’accouchement. En tout, quatre (4) séances de CPN sont recommandées par le personnel médical pour les femmes enceintes. Cela, pour suivre correctement l’évolution de la grossesse et détecter des problèmes éventuels en vue d’une prise en charge efficace. En ce temps de COVID 19, les CPN sont toujours réalisées dans les structures de santé. Mais, elles sont adaptées au contexte de la pandémie et conditionnées systématiquement par le respect des règles de prévention de la COVID 19 établies par le Ministère de la Santé. C’est le cas pour les dix (10) structures de santé, appuyées par le projet conjoint UNFPA-Takeda à Conakry.
Il est 10 heures 30mn. Nous sommes au centre médical communal de Flamboyant sis à petit Simbaya. Sur place, nous y trouvons des femmes venues pour la consultation prénatale. Hawa Touré est à son sixième mois de grossesse. Ce matin, elle est venue dans le centre de santé parce qu’une des sages-femmes l’a sensibilisé dans le quartier.
C’est ma première consultation depuis que je suis enceinte. J’avais peur de venir ici. Mais depuis que les sages – femmes très gentilles sont passées dans le quartier, elles nous ont informé que la maladie ne se trouve pas à l’hôpital, j’ai décidé de venir ».
Hawa Touré n’est pas seule. A côté d’elle, une jeune femme de 25 ans, qui a requis l’anonymat est aussi là pour la CPN.
C’est ma première grossesse. Je suis à trois mois, c’est une femme qui m’a encouragé dans le quartier à venir. Elle m’a dit qu’elle travaille ici » témoigne t – elle.
« Je suis venue ce matin mais je ne l’ai pas encore vue. Mais elle m’a dit aussi que ces amies sont là » ajoute t – elle en promenant le regard à la recherche de la sage-femme qui l’a encouragé à venir faire sa CPN.
En effet, les sages-femmes recrutées sur le projet conjoint UNFPA-Takeda font actuellement la sensibilisation dans les quartiers. Selon Adama Hawa Diallo, Sage-femme, tout est mis en œuvre en commun accord avec des relais communautaires pour encourager les femmes à continuer à faire leur CPN régulièrement. Selon le Docteur Mohamed Seydou Ba Camara, Médecin Cher au CMC de Ratoma, la population n’était pas rassurée que les structures étaient sures.
« Les sages-femmes et relais communautaires ont été formées pour sensibiliser les femmes et leur expliquer que l’hôpital est sûr » a t – déclaré.
« Dans la semaine, nous allons quatre (4) fois dans la communauté au tour des structures sanitaires où nous sommes affectées pour sensibiliser les femmes » affirme t – elle. « Cette sensibilisation se fait dans le cadre de notre stratégie avancée qui consiste à visiter et offrir certains soins aux femmes dans la communauté » poursuit – elle pour expliquer comment, l’activité d’amener les femmes à utiliser les services de santé en général, les services liés à la CPN en particulier est organisée. « Cette sensibilisation est entrain de porter du fruit » a indiqué le docteur Saran, sage-femme formatrice auprès de la Direction de la Santé de la Ville de Conakry.
Après une attente de près d’une heure de temps, Hawa Touré est reçue par les sages-femmes dans la salle de consultation. Elle y sort après près un quart d’heure avec un sourire aux lèvres. La cliente est satisfaite et en confiance. Nous l’abordons pour connaître le motif de sa satisfaction.
« Les Sages-femmes sont gentilles. Elles ont porté des combinaisons sur leurs tenues de sages-femmes, porter les gangs et le maque avant de commencer à parler avec moi et me consulter. C’est rassurant » témoigne t – elle toute souriante. Ce sourire nous fait comprendre que Hawa Touré n’a pas eu tort d’utiliser les services de la maternité.
Gangs stérilisés aux deux mains, port du masque chirurgical, des bottes, des équipements de protection individuelle (EPI), utilisation systématique des solutions de décontamination, voilà des gestes simples mais qui sauvent la vie que les sages-femmes observent dans les dix (10) structures de santé.
Des équipements et médicaments sont mis à leur disposition pour permettre l’organisation des CPN dans les conditions de sécurité et de prévention de la pandémie actuelle.