Améliorer l’accès des femmes aux soins de santé maternelle et néo-natale en cette période de COVID19, c’est l’objectif du gouvernement guinéen et ses partenaires à travers le projet conjoint UNFPA-Takeda. Lancé ce mercredi 16 Septembre 2020 au centre médical communal (CMC) de Ratoma, le projet conjoint UNFPA-Takeda va garantir la continuité des services de la santé de la reproduction durant cette période de crise sanitaire. Ce sont 15 structures sanitaires de Conakry qui vont bénéficier de cet appui d’une valeur de 1,5 millions de dollars américains.
Financé par la firme pharmaceutique japonaise Takeda, ce projet appuie le plan de continuité des services de santé reproductive de trois pays, dont la Guinée, le Togo et le Bénin. En Guinée, ce plan est porté par le Ministère de la Santé. L’initiative va permettre, sur une période de 8 mois, de protéger le personnel de santé avec des équipements de protection individuelle, renforcer les conditions d’hygiène des centres de santé et garantir l’accès aux soins de santé maternelle et néo-natale. Selon Barbara Sow, Représentante du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) en Guinée, « ce projet permettra d’impacter positivement le taux de fréquentation des structures sanitaires qui a baissé à cause de la COVID-19 ». Toujours dans son allocution de circonstance, Barbara Sow a indiqué que « le nombre de femmes ayant effectuées la première CPN au premier semestre a baissé d’environ 7% de même que les accouchements assistés par un personnel qualifié, qui a baissé de 11% ». Le projet conjoint Takeda-UNFPA vient justement pour aider à rehausser le taux d’accès des femmes et filles aux services de consultation prénatale, d’accouchement assisté et des autres soins de santé maternelle et néo-natale.
Pour sa part, l’ambassadeur du japon se réjouit de ce partenariat entre Takeda, l’UNFPA et le Ministère de la Santé en faveur des femmes et filles. « Une initiative, qui va aider les femmes et va contribuer à la lutte contre la mortalité maternelle », a indiqué Matsubara Hideo, Ambassadeur du Japon en Guinée. Poursuivant, il a affirmé que « par ce projet, il sera assuré que les femmes enceintes ne soient pas laissées de côté par l’urgence créée par l’épidémie mondiale de COVID-19 ». Au-delà d’apporter une réponse aux besoins des femmes en âge de procréer, le diplomate japonais a aussi souligné que « les agents de santé et les bénéficiaires seront protégés et les services seront toujours disponibles pour plus de 52 000 femmes qui vont bénéficier de ce projet dans les mois à venir… C’est un appui important et un message à ne pas relâcher n face à cette maladie».
Le lancement du projet a été suivi d’une remise symbolique des matériels sont les structures sanitaires et le personnel seront dotés. Ces équipements comprennent des kits de Protection Individuelle, des paravents, des tables de consultation, des tables d’accouchement, des chariots et un important lot de médicaments de santé de la reproduction. Des équipements qui permettront aux femmes d’accéder à la santé qui est un droit pour tous comme l’a signalé Hawa Béavogui, Ministre des Droits et de l’Autonomisation des Femmes : «la protection des droits, c’est bien y compris le droit à la santé qui est fondamental et qui est d’ailleurs consacré par notre constitution. Les femmes sont les plus exposées aux problèmes de santé d’où la peur qu’elles ont de se rendre dans les structures sanitaires». Le cœur est justement de permettre aux femmes d’accéder aux droits et aux choix en matière de santé sans qu’aucune contrainte ni aucun facteur ne les en empêche. Hawa Béavogui s’est réjouie de cela en ces termes : « ce projet vient donc à point nommé, c’est un ouf de soulagement pour les femmes. J’interpelle le Ministère de la Santé et ses partenaires techniques et financiers à dupliquer ce projet sur toute l’étendue du territoire national dans l’intérêt supérieur des femmes de Guinée»
A noter que de nombreuses activités d’information et de communication sont prévues dans le cadre de ce projet. D’ailleurs, les organisateurs indiquent qu’un groupe d’une vingtaine de journalistes a été formé récemment sur le traitement de l’information santé en lien avec la continuité des services de santé en période de crise. Ces journalistes vont accompagner le projet le projet sur toute la durée de mise en œuvre.