Kindia : une mission conjointe des Nations Unies rencontre les jeunes, les femmes et les autorités de Kindia sur des questions de développement

Kindia : une mission conjointe des Nations Unies rencontre les jeunes, les femmes et les autorités de Kindia sur des questions de développement

L’UNFPA, l’OMS et le PNUD ont effectué du 21 au 23 Novembre une mission conjointe de travail dans la Région de Kindia. L’occasion a été mise à profit par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) pour procéder à un don d’intrants sanitaires à la Région pour la continuité des services de santé de la reproduction dans le contexte COVID-19. Aussi la mission onusienne s’est entretenue avec plusieurs structures de femmes et de jeunes de la cité des agrumes au tours de la transition en Guinée.  Corinne Delphine N’DAW Représentante Résidente de l’UNFPA revient ici sur les objectifs de la mission.

Maranathainfo : quel est l’objectif de votre présence ici à Kindia ?

Corinne Delphine N’DAW : Nous sommes ici à Kindia comme membre d’une délégation conjointe du système des nations unies en Guinée qui comprend également monsieur le Représentant résident de l’OMS et monsieur le Chargé du Programme de gouvernance du PNUD pour la Guinée.

Ce qui nous a amené à Kindia est de deux ordres, c’est d’abord pour démontrer l’esprit « ONE UN ». Démontrer que les agences des nations unies travaillent ensemble pour accompagner les populations à la base, la deuxième chose concerne spécifiquement Kindia qui est une zone de convergence pour le système des nations unies, une zone où il est important pour nous, de nous imprégner des réalités pour voir comment est-ce qu’ensemble on pourrait intensifier l’accompagnement que font  l’ensemble des agences des nations unies présentes à Kindia et singulièrement l’UNFPA qui accompagne le pays sur les questions liées à la santé de la reproduction et la question de la réalisation du potentiel de la jeunesse.

Toutes ses préoccupations nous ont amené d’abord à avoir un programme très chargé et très plaisant dans cette belle cité des agrumes qui ces dernières 48 heures, nous a permis de rencontrer plusieurs acteurs, notamment les autorités, nos partenaires et différents départements sectoriels avec qui nous avons des plans de travail annuel mais également et surtout les organisations de femmes et des jeunes. Nous avons également pu visiter le centre pour le service civique ASCAD. Nous avons été impressionnés par la qualité des interventions et pour le rôle clé qu’il joue pour créer les occupations saines à la jeunesse guinéenne. Ça été également l’occasion pour l’UNFPA de remettre les intrants qui pourront grâce à la généreuse contribution de la banque mondiale, assurer la continuité des services vitaux dans le cadre de la riposte à la pandémie de la COVID-19. Donc c’est toutes ces interventions qui démontrent l’engagement des Nations Unies à œuvrer ensemble pour la continuité des services de base mais également pour créer un climat propice à l’atteinte des objectifs du développement durable.

Maranathainfo : pensez-vous avoir atteint les objectifs de cette mission conjointe ?

Pour nous, les objectifs ont été atteint au-delà de nos espérances par ce que nous avons vu une équipe des Nations unies soudée au niveau de Kindia, nous avons à tous les niveaux, les responsables régionaux, des jeunes, des femmes qui qui comprennent les défis du moment, mais surtout qui sont engagés pour qu’ensemble nous puissions trouver une solution. Donc nous repartons de Kindia confiants, nous repartons de Kindia mais c’est temporaire puisque nous avons une présence sur le terrain et nous avons bon espoir que dans les prochaines semaines et les prochains mois, l’accompagnement des Nations Unies à Kindia sera renforcé.

Maranathainfo : Vous avez rencontré les jeunes et les femmes, pourquoi avez un intérêt particulier pour la participation jeunes à la transition dans notre pays ?

J’ai parlé en général de l’accompagnement du système des nations unies pour l’accélération du développement durable et nous sommes dans une période particulière, une période où il est important de maintenir la continuité en terme de services sociaux de base et quand on parle de continuité de services sociaux de base, notre pays la Guinée est constitué en majorité de jeunes et de femmes, donc, il est normal que les questions portant sur la jeunesse et les femmes soient au cœur de cette continuité d’où l’importance de savoir comment nous assurer de la pertinence de nos interventions à l’endroit des femmes et des jeunes dans cette période particulière, c’est ce qui a motivé cet intérêt particulier.

Maranathainfo : quelles sont les perspectives à l’issue de cette rencontre ?

Les perspectives à l’issue de la rencontre de Kindia, je dirai qu’elles sont de trois ordres. Nous allons d’abord rentrer à Conakry nous concerter, voir avec nos collègues de l’ensemble du Système des Nations Unies, comment on pourra apporter des réponses conjointes aux préoccupations qui ont été mentionnées. Ils se profile également une série de concertation à la base avec les organisations de jeunes et de femmes pour qu’on puisse ensemble dans un troisième temps convenir d’action concrète pour se démarquer des approches traditionnelles et pour qu’on puisse avoir une innovation. L’innovation est que nous bâtissons mieux avec les acteurs de premier plan en donnant la priorité aux acteurs du terrain au niveau communautaire.

Pour quelle fin l’UNFPA a doté la région d’un important lot d’intrants sanitaires, de kits de dignité et de moto à trente structures de santé ?

L’UNFPA est cette agence des Nations Unies qui a pour mandat de travailler de concert avec l’ensemble des partenaires au développement, sur des questions liées à la population et l’un des éléments clés, c’est de s’assurer de l’accès des femmes aux services de la santé de reproduction, mais également à la réalisation du dividende démographique et pour se faire, la santé est au centre de notre mandat. En faisant aujourd’hui grâce à la généreuse donation de la banque mondiale et à travers le Ministère de la Santé et ses organes décentralisés, cette donation en intrants va nous permettre d’avoir des kits de dignité, également des kits pour la santé de la reproduction au bénéfice des populations les plus vulnérables. Notre pays a l’un des plus forts taux de violences basées sur le genre (VBG) et de certaines pratiques néfastes vis-à-vis des filles et des femmes, ces kits nous permettront d’apporter une ébauche de solution et nous avons bon espoir que ce don pourra susciter l’engouement d’autre bonne volonté et répondre ici aux multiples obstacles auxquels sont confrontés les couches les plus vulnérables.

Interview réalisée par Maciré Touré, Correspondante de Maranathainfo à Kindia

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